Récits

Dimanche 20 septembre 7 20 /09 /Sep 12:42
(suite)

Elle prend place, face à moi. Le bureau, entièrement en acajou, est gigantesque. A chacune de ses extrémités, est disposé un écran plat. Parfaitement à son aise, elle s’empare d’une souris et manipule les fichiers pendant quelques instants. Je l’observe. Malgré  son air sévère, elle a un beau visage et ses cheveux courts lui donnent une allure masculine. Ses yeux verts sont vifs. Elle se penche et saisit un document qui vient de surgir silencieusement d’une imprimante située sous le bureau.

« Qu’est-ce que tu regardes ? »

Prise en faute, je baisse les yeux. Je n’ai encore jamais vu cette femme sourire. Son visage mince et austère ne semble jamais se départir de l’air strict qu’elle arbore en me fixant.

« Je t’interdis de lever les yeux sur moi. Compris ? » Son ton agressif me fait frissonner.

« Oui, Madame. »

« Oui qui ? »

« Oui, Christelle. »

« Je préfère ça. » Se désintéressant totalement de moi, elle croise ses pieds sur le bureau et commence à parcourir le document. Sa courte jupe en cuir noir dénude une grande partie de ses longues jambes gainées de nylon foncé.

« Monte sur le bureau et mets toi à quatre pattes. Position n°5. »

Une bouffée de chaleur me monte au visage. J’escalade l’immense bureau. Les écrans sont tant éloignés l’un de l’autre que je pourrais m’étendre de tout mon long entre eux. Mes pointes de seins se tendent.

Elle se replonge dans sa lecture. Ses pieds reposent contre les miens. Non sans appréhension, j’écarte docilement mes fesses. Un souffle d’air frais se faufile dans mon intimité, ravivant la sensibilité de mon clitoris.

« Pas comme ça, petite vicieuse ! Face à moi. »

Rouge de honte, je pivote sur mes genoux, sans lâcher mes fesses. Mes tétons sont durs comme du bois. Je me retrouve à quelques centimètres de ses escarpins rouges à talons aiguilles. Ses jambes, gainées de nylon noir hypnotisent un moment mon regard.

« Penche-toi mieux que ça. »

Cramponnée à mes fesses, j’appuie mon menton contre la surface polie. Ses pieds se déplacent et viennent s’appuyer contre mon visage. Une odeur de cuir et de transpiration mêlés pénètre mes narines. Avec un petit rire narquois, elle frotte la semelle de son pied gauche contre ma joue droite. Le contact rugueux est désagréable. Une goutte de transpiration ruisselle de mon front et glisse le long de mon nez, provoquant une démangeaison que je peine à contenir. Du bout de sa cravache, elle tapote ma joue droite. Mon esprit se brouille. Entre mes fesses écartelées, le courant d’air me fait éprouver une sensation glacée, me faisant réaliser à quel point mon intimité est humide. Un coup de cravache plus sec que les autres me force à tourner la tête. Je me retrouve face à ses escarpins. Su leur dessus évasé, des ouvertures révèlent le nylon noir qui gaine ses pieds.

L’odeur devient entêtante. Cette femme sent des pieds.

« Embrasse mes orteils. »

Je surmonte ma répugnance et pose mes lèvres sur son gros orteil. L'effluve est forte, le nez collé à ses escarpins, je respire avec dégoût cette fragrance humiliante ; cuir, vieux fromage et transpiration mélangés. Lèvres appuyées sur le nylon noir, je dépose baiser après baiser sur le pied de ma tourmenteuse. La rousse ne profère pas un son. Seuls, le cliquetis de sa souris et le ronronnement de l’imprimante expulsant imprimé après imprimé percent le silence de la pièce. Un besoin irrésistible s’empare de moi. Une envie impérieuse de glisser mon doigt entre les lèvres de mon sexe. À la torture, mon souffle s’accélère. L’horrible odeur de pieds s’imprègne dans mes narines. Discrètement, mon index progresse au cœur de mon intimité détrempée. Jamais, au grand jamais, je n’ai ressenti un tel désir.

« La semelle, maintenant. »

J’obéis servilement en tendant désespérément mon doigt pour atteindre mon clitoris impatient. Ses chaussures sont poussiéreuses et le contact avilissant du cuir rêche et usé ajoute à mon humiliation. L’orgasme, si longtemps contenu, monte brusquement au creux de mes reins, menaçant de déferler en moi, avec la puissance d’un torrent ayant rompu ses digues. Du bout de l’ongle, j’effleure mon petit appendice en feu.

Soudain, une douleur fulgurante explose au milieu de mon dos.

« Qui t’a permis de te tripoter ? Petite cochonne. »

La douleur, ajoutée à la surprise, sont telles que je me redresse en grimaçant. Un nouveau coup me scie la hanche gauche. Je sursaute en tendant mes mains devant moi, dans un geste dérisoire de protection. Mes yeux se noient de larmes.

« Est-ce que je t’ai demandé d’arrêter ? Embrasse ma semelle immédiatement. » Dit-elle en armant une nouvelle fois son bras.

Terrorisée, je m’empresse de me remettre à l’ouvrage, ongles crispés sur mes fesses. Elle n’a pas bougé, se contentant de me flageller avec toute la force dont elle disposait. La douleur cuisante relègue le désir qui me taraude aux tréfonds de ma libido.

« Petite d’idiote ! » Rajoute-t-elle d’un ton méprisant. « Tu croyais que je ne me doutais pas de ton petit manège ? Sache qu’aucun de tes faits et gestes ne peut m’échapper. Tiens, regarde par ici. »

De sa cravache, elle me tapote la joue droite pour me faire tourner la tête. Sur ma gauche, un gros plan de mon visage occupe tout l’écran. La définition est telle que je distingue mes larmes. Mon maquillage a coulé. Un clic, et l’image de mon dos se substitue à la précédente. Une estafilade rouge, boursouflée, tranche avec la blancheur de ma peau, visible comme le nez au milieu de la figure.

« Madame va être furieuse contre toi. Je n’aimerais pas être à ta place quand elle va savoir ça. »

Cette nouvelle révélation me plonge dans un abyme de perplexité. Je comprend mieux l’inquiétude de Lisette quand elle redoutait les caméras dans l’infirmerie et les douches. Big-Brother is watching you…

« Tout le manoir est sous surveillance électronique. Tu es filmée en permanence et tout est enregistré sur disque dur. Je visionne tous les fichiers avant de les sélectionner pour Madame. Le moindre manquement sera implacablement châtié avec la plus grande sévérité. J’attends avec impatience qu’elle te confie à mes bons soins. J’ai hâte de m’amuser avec ton joli petit corps de vicieuse. »

Un immense désespoir m’envahit. Mon dos et ma hanche me font extrêmement souffrir. Je m’imagine, nue, entravée et écartelée, livrée aux pires tortures que cette femme sadique pourrait m’infliger. Mon sang se glace. Une fois, elle m’a torturée avec un briquet… J’ai eu des cloques pendant plusieurs jours… Le souvenir des paroles de Lisette me fait l’effet d’une douche froide. Tout mon corps se couvre de chair de poule. 

« Tiens. » Dit-elle en me tendant un imprimé à entête de l’agence de mannequins. « Lis ça. » 


ANGELS

Mannequins

 

 

 

Nom :

Prénom :

Adresse :

 

 

 

Par la présente, j’autorise toute personne, mandatée par, ou travaillant pour l’agence "ANGELS Mannequins" à me photographier et à me filmer quel que soit le procédé utilisé. De la même manière, j’autorise Madame Irène de Villemonble, Duchesse de Villemonble, représentante et directrice générale de l’agence : "ANGELS Mannequins" à exploiter mon image sous quelque forme que ce soit y compris commerciale. En rémunération de ces services, je reconnais bénéficier et avoir bénéficié du soutien financier et moral de la Duchesse de Villemonble à qui je donne tous pouvoirs pour gérer ma carrière et  mener notre relation, qu’elle soit professionnelle ou privée comme elle l’entend. En aucun cas, je ne me pourrais me retourner contre elle ou l’agence "ANGELS Mannequins", quelle que soit l’issue de cette relation.

Je certifie être majeure et consentante, en pleine possession de mes moyens et agir en connaissance de cause.

 

 

 

 

Fait à le

 

Signature

 

 

 


« Lis à voix haute, remplis les rubriques et signe. » Dit-elle en me tendant un magnifique stylo de marque. « Dépêche-toi, nous n’allons pas y passer la soirée. »

Elle se lève et me contourne. Du bout des ongles, ses doigts effleurent les marques de cravache qu’elle m’a infligées. Malgré moi, je me met à geindre piteusement.

« Contente toi de lire au lieu de gémir comme une petite chienne. »

Je continue ma lecture avec le sentiment d’être revenue sur les bancs de l’école, confrontée à une institutrice tyrannique. Sa main descend sur mes fesses et les caresse longuement, délicieusement, avant de s’aventurer entre elles.

« Tu mouilles comme une fontaine. »

Un coup d’œil sur l’écran me révèle mon visage, rouge pivoine. Du bout de l’ongle, elle agace longuement mon anus pendant que je m’acquitte de ma tâche. D’une simple signature, je viens de donner tous pouvoirs à Madame de Villemonble pour utiliser comme bon lui semble toutes les vidéos compromettantes qu’elle a fait de moi.

« Bien. Ce n’est pas trop tôt. » Dit-elle en m’arrachant l’imprimé des mains. « Nous n’en avons pas terminé pour autant. » Après s’être rassise tranquillement dans son fauteuil, elle me tend une pile de documents et un classeur. « Tourne-toi dans l’autre sens et classe les dans les pochettes pendant que je vérifie si tu n’as pas fait d’erreur. »

Le classeur est rempli de pochettes transparentes. Je me retourne et me prosterne pour accomplir le travail. Je dois prendre les feuilles une par une et les ranger à tour de rôle. Il y en a une bonne centaine. Sur chacune d’elles, figure une description minutieuse des obligations auxquelles je devrais me soumettre, les interdictions qui me sont imposées, les différentes positions que je devrais adopter à la demande, les tenues qui me sont autorisées et celles qui me sont interdites.

Pendant ce temps, elle promène sa cravache dans mon entre fesses, s’amuse à explorer mon intimité du bout des doigts. Ces manipulations me troublent et plusieurs fois, je laisse échapper une feuille. Maladresse aussitôt sanctionnée par un coup de cravache distrait ou une claque sur les fesses.

« Ce que tu peux être maladroite. À croire que tu le fais exprès pour être punie… »

Que s’imagine-t-elle ? Je fais de mon mieux pour accomplir ma besogne le plus rapidement possible mais l’état d’excitation perpétuelle auquel elle me réduit m’empêche de me concentrer correctement. Parfois, elle introduit ses doigts à l’entrée de mon sexe ou de mon anus. Ou bien, sadiquement, elle frotte très lentement ses ongles contre mes muqueuses, s’amusant à me griffer légèrement. Mais la douleur n’est pas au rendez-vous, mon désir est si fort que mes sécrétions me préservent du supplice en lubrifiant mes chairs.

Les dernières feuilles constituent un contrat de soumission, qui s’étale sur une dizaine de pages. Je n’ai pas le temps de le lire.

« Donne-moi ça. » Me dit-elle, une fois mon travail terminé.

Elle range le classeur dans un tiroir et se saisit de ma laisse. D’un geste sec, elle me fait descendre du bureau et, sans un mot, m’entraîne hors de la pièce.

 

 

À venir : Première soirée avec Madame.


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Par Perverpeper - Publié dans : Récits - Communauté : Histoire érotique
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Mercredi 9 septembre 3 09 /09 /Sep 19:42
(suite)

« Allez, bois vite ton café et tu pourras te soulager. Je t’autorise à te servir de tes mains pour aller plus vite. »

« Merci Madame. » J’ai puisé dans mes forces ultimes pour employer un ton respectueux et ne pas trahir mon impatience. Ca n’est pas le moment de la faire changer d’avis.

Précipitamment, je porte la tasse fumante à mes lèvres. Le café est bouillant. Je n’ai pas le temps de le laisser refroidir. Mes lèvres et ma langue vivent un enfer, tandis que je m’acquitte de cette dernière épreuve sans aucune distinction. Soudain, deux mains se posent entre mes genoux et les écartent très largement. Lisette s’est glissée entre mes jambes. L’effet de surprise a failli me faire lâcher un jet d’urine.

« Surtout, suis bien toutes mes instructions. » Me dit-elle de sous la nappe. « Recule ton fauteuil d’un mètre et avance-toi le plus au bord possible. »

Prête à tout pour en finir avec ma torture, je m’empresse d’obéir. Les trois femmes se sont levées et s’approchent de nous. Lisette place la soupière entre mes jambes, tout contre mon sexe imberbe. De ses coudes, elle pousse mes genoux, m’écartelant presque en position de grand écart.

Enfin, je comprends où elles veulent en venir. Le repas épicé, l’eau pétillante, tout cela est prémédité. Je vais devoir uriner dans la soupière devant tout le monde. Mais mon envie est tellement forte que je ne peux résister une seconde de plus ?

C’est alors que la petite bonne place sa bouche contre mon sexe…

« C’est bien ma fille, juste à temps semble-t-il. » La voix grave de Madame me paraît irréelle, tant je suis abasourdie par le comportement de Lisette. Ses lèvres s’appuient fortement contre mon sexe  et je la sens effleurer ma corolle du bout de la langue. Une onde formidable de plaisir commence à éclore entre mes cuisses Quelques gouttes de pipi m’échappent. Lisette les avale sans coup férir.

« Allez, Sandrine. C’est l’heure de la délivrance ma chérie. » Sa main remplace celle de la doctoresse.

Partagée entre honte et plaisir, je m’abandonne avec un soulagement salvateur dans la bouche de la petite bonne.

« N’en perds pas une goutte, ma fille. Si jamais tu taches le tapis… »

La menace, restée en suspens, semble galvaniser Lisette. Elle applique ses lèvres encore plus hermétiquement contre ma vulve. Le bruit de ma miction, étouffé par sa bouche, est recouvert par celui de sa gorge. Elle avale à grandes gorgées mon urine si longtemps contenue.

Jamais je n’aurais pu imaginer vivre un évènement aussi dégradant et excitant à la fois. Je n’arrive pas à détacher mes yeux du visage de la soubrette. Les yeux fermés, concentrée sur sa tâche, elle fait son possible pour ne pas perdre le rythme. Mais il y a trop longtemps que je me retiens et le débit de ma miction est trop puissant. Rapidement, je constate qu’elle est dépassée par le flot que j’expulse avec force dans sa bouche. Ses joues se gonflent. Chaque gorgée lui fait prendre du retard. Visiblement, elle n’a pas le temps de respirer.

Au prix d’un effort considérable, je parviens à interrompre le jet de pipi. Ma vessie est moins douloureuse. Ça lui laisse le temps de reprendre son souffle. Il était temps. Au même moment, Lisette émet une quinte de toux. La pauvre petite a avalé de travers. Un peu d’urine s’écoule de ses narines.

« C’est déjà terminé ? » Me raille Madame. « Ça ne valait pas la peine de faire une telle comédie ma fille. »

Je lève des yeux implorants vers elle. À côté d’elle, l’asiatique a écarté les pans de sa blouse blanche pour glisser sa main entre ses cuisses. Un peu plus loin, Christelle tient un caméscope et immortalise notre performance sans en perdre une miette. Elle s’approche de nous et s’accroupit à côté de moi. Je l’imagine faisant des gros plans sur mon visage, mon sexe et la bouche de Lisette.

Une décharge de plaisir traverse mon clitoris. La soubrette s’est reprise, elle me lèche avec gourmandise, comme pour me remercier de ma prévenance.

« J… J’ai enc… encore envie. » Parviens-je à articuler avec difficultés.

« Et bien. Qu’est ce que tu attends petite idiote ? »

Je me lâche à nouveau. Le jet, tout aussi puissant qu’auparavant, percute la gorge de la petite bonne avec force. Je me demande comment elle fait pour ne pas en mettre partout. Visiblement, elle est rompue à ce genre d’exercice.

Il m’a fallu m’interrompre deux autres fois, pour les mêmes raisons. lorsque mon envie commence à faiblir, après ce qui m’a paru durer une éternité, Lisette recommence à me lécher avidement. Piteusement, je gémis sous l’assaut des vagues de plaisir qui se répercutent jusqu’au bout de mes seins. Je m’imagine, à travers le viseur de la caméra, obscène, les cuisses largement écartées, bras croisés dans le dos, le visage ravagé par la montée de la jouissance. Cette pensée me fait l’effet d’un coup de fouet et porte mon excitation à son comble. Un torrent de lave en fusion menace d’exploser dans mes muqueuses gorgées de sang.

Je suis au bord de l’orgasme. Ma source s’est tarie. Seule la langue de Lisette me relie à la réalité. Des vagues de plaisir se succèdent à un rythme infernal. Mes jambes et mes bras commencent à s’engourdir quand, soudainement, sur un geste de Madame, Lisette s’interrompt.

« Non !!! » Le cri du cœur. La frustration est trop forte. « Continue, ne t’arrête pas, je t’en supplie !!! » Par réflexe, ma main droite vient remplacer sa bouche, irrémédiablement attirée par mon sexe en émoi. Tout en moi réclame désespérément cet orgasme fabuleux qu’elle vient de "court-circuiter".

Un coup sec de cravache, sur ma main, me fige dans cette position. « Ca ma fille, c’est hors de question. » La voix de Madame vibre de colère. Règle n°1 : C’est moi et moi seule qui décide quand tu peux avoir du plaisir. Te caresser sans ma permission constitue une faute très grave…

Je reprend contact avec la réalité. Je me sens prise en faute. Mes sentiments se mélangent. D’un côté, j’ai l’impression d’avoir été dépossédée d’un bien inestimable. Mais d’un autre, un sentiment de dégradation profonde me culpabilise au plus haut point. Un vide abyssal occupe mon esprit. Jamais, depuis ma plus tendre enfance, l’idée d’avoir mérité une punition ne m’était apparue avec autant d’évidence.

« Tu n’as pas honte, espèce de sale vicieuse. Prendre du plaisir en urinant dans la bouche de ma bonne. Où te crois-tu donc ? Dans un lupanar ? »

Son humeur massacrante me blesse terriblement. Ses yeux expriment la colère avec encore plus de vigueur que ses paroles. J’ai le sentiment d’avoir commis un acte irréparable.

« Si jamais cela devait se reproduire, je donnerais carte blanche à Christelle pour s’occuper de toi pendant 24 heures. » L’idée, terrorisante, d’être torturée à l’aide d’un briquet s’imposa à mon esprit.

« Sors de là-dessous, toi ! » Ordonne t-elle sèchement. « La table ne va pas se débarrasser toute seule. »

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la soubrette se tient debout devant sa patronne.

« Christelle, vérifie qu’elle n’a pas sali. » Son ton ne souffre pas la contradiction. Sans un mot, la rousse se précipite. Il est évident que personne dans la maison ne souhaite affronter son courroux.

« Quant à toi, je me demande si je ne vais pas te renvoyer chez toi. »

Un coup de massue n’aurait pas eu d’effet plus désastreux. L’envie d’uriner qui m’avait torturée pendant tout le repas n’était rien en comparaison de cette menace. Dans une circonstance normale, j’aurais dû être heureuse de cette issue. J’aurais dû me réjouir de retourner à ma vie antérieure, mes parents, mes amies, le lycée. Mais voilà, tout avait changé. Mes priorités sont tout autres. L’idée d’être chassée comme une malpropre, d’être rejetée par cette femme m’est, tout à coup, insupportable. Pas un instant, malgré tout ce que j’avais enduré depuis que je fréquentais cette femme, je n’avais envisagé pareille possibilité.

« Non ! » Le cri du cœur. « Je vous en supplie, Madame, ne faites pas ça. »

Quelle espèce de monstre de foire avait-elle fait de moi pour que je prenne tant de plaisir à me faire humilier, maltraiter et que j’en redemande.

« Et pourquoi ne le ferais-je pas ? Quelle misérable raison peux-tu me donner pour me donner envie de te garder avec moi ? Tu as passé près de deux jours ici, nourrie, logée et blanchie. Tout cela représente des dépenses petite sotte. Serais-tu idiote au point de croire que le dîner de ce soir est tombé du ciel ? Il y en a, au bas mot, pour Quatre mille Euros. Et je ne compte pas le service. Comment comptes-tu me dédommager de tous ces frais ? »

La crise de larmes. « Tout ce que vous voudrez, Madame, je ferais tout ce que vous voudrez. Ne me rejetez pas. Pitié. » Dis-je en sanglotant.

« Tout ce que je voudrais ? Mais tu fais déjà tout ce que je veux, espèce de dévergondée. Regarde toi. Avec ton rimmel qui coule, on dirait une traînée. Que veux-tu que je fasse de toi ? »

« P… Pu… Punissez m… Punissez-moi si vous voulez mais je vous en prie… N… Ne me renvoyez pas. »

Elle marque un silence. « Il est clair que tu as mérité une punition… » Pas un bruit ne vient troubler sa réflexion. Seuls mes reniflements retentissent lamentablement. « Je veux bien être magnanime. Nous pouvons peut-être trouver un arrangement, toi et moi… » Elle s’interrompt à nouveau. « Je te propose une période d’essai de… Il est huit heures du soir… Disons que je te garde à l’essai pendant vingt heures. Nous ferons donc le point demain après midi à quatre heures précises. Qu’en penses-tu ? »

Je me jette à ses pieds. Des larmes de soulagement se mêlent à celles de mon chagrin. « Je vous remercie Madame. » Humblement, je pose ma joue contre sa botte. Sa mansuétude me remplit de bonheur. Elle recule son pied opposé dans un geste d’invite. Avec reconnaissance, je couvre de baisers le cuir verni qu’elle daigne mettre à ma disposition.

« Attention, jeune fille. Il ne s’agit pas d’une décision à la légère. Au cours des vingt prochaines heures, il ne sera pas question de changer d’avis. Quelles que soient les difficultés que tu rencontreras. Nous sommes bien d’accord ? »

« Oui, oui Madame. Je vous promets que vous ne le regretterez pas. »

« Bien évidemment, tu seras punie pour ton inconduite. Es-tu sûre de pouvoir tenir tes engagements ? »

« Oui Madame. Gardez-moi près de vous s’il vous plaît. »

« Bon, j’en ai presque terminé, il faudra aussi que tu sois parfaitement obéissante. C’est-à-dire que non seulement, tu exécuteras tous mes ordres, mais en plus tu devras le faire avec enthousiasme. Je veux te voir prendre plaisir à tout ce que j’exigerai de toi. Au moindre signe de refus, au moindre manque d’ardeur de ta part, notre marché serait aussitôt rompu. »

« Je ferai tout ce que vous voudrez Madame. »

« Bien, l’incident est clos. Lisette, ta punition est terminée. Quand tu auras fini de débarrasser, tu retrouveras Sandrine dans le bureau. Christelle a quelques formalités administratives à régler avec elle. Ensuite vous irez vous faire belles et vous m’attendrez toutes les deux à vingt deux heures précises devant la piscine. »

« Comme vous voudrez, Madame. »

La rouquine s’approche de moi, attache une courroie de cuir à mon collier et m’entraîne à sa suite, en laisse. Nous suivons le long couloir. Elle est plus grande que moi et avance d’un pas décidé, m’obligeant à trottiner pour la suivre. A sa taille, pend une cravache qui bat contre ses mollets à chaque pas. Petit à petit, je me remets de mes émotions. Quelles peuvent être ces mystérieuses formalités administratives ? Nous pénétrons dans la pièce dans laquelle je l’ai vue la première fois.

« Assieds toi là. » M’ordonne-t-elle en me désignant un des fauteuils placés face au bureau. « Mains dans le dos, cuisses écartées. »

 (à suivre)

perverpeper@ifrance.com

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Mardi 8 septembre 2 08 /09 /Sep 23:08

 

Histoire de Sandrine (3)


Ce texte comporte des contenus qui peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes. Il est donc strictement réservé la lectures d’adultes majeurs et vaccinés. Si vous êtes en dessous de l’âge légal dans votre pays ou dans votre communauté, veuillez détruire ce document.

 

Par Perverpeper le 31/07/08




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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat n’est plus qu’à quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui l’initie aux peines et aux joies de la soumission.

 

La meilleure façon de faire tourner la tête à une femme, c’est de lui dire qu’elle a un beau profil.

Sacha Guitry

 

Chapitre 4 : Premier contrat.

 

Protagonistes :

 

Sandrine : Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame : Jolie blonde d’une quarantaine d’années. Duchesse de Villemonble et Maîtresse de Lisette.

Lisette : Petite soubrette vicieuse, d’une vingtaine d’années, au service de Madame depuis quelques années.

Christelle : Âme damnée de Madame. Elle fait office de chauffeur et prend beaucoup de plaisir à faire souffrir.

Ghislaine : Amie de Sandrine.

Sylvie : Amie de Sandrine

Lee : Doctoresse, amie de Madame

 

 

Je suis affamée et cela me distrait quelque peu du désir qui me ronge. Nous nous trouvons toutes les quatre devant l’immense table dressée contre la baie vitrée. Elle doit mesurer plus de quinze mètres de long sur deux de large. C’est la première fois de ma vie que je suis conviée à dîner dans un endroit aussi luxueux. Le soleil commence à décliner et ses multiples couleurs rougeoyantes baignent la salle de réception d’une teinte douce et chaude qui se reflète sur la nappe immaculée. Il s’agit de la grande pièce que j’ai vue en arrivant avec Lisette. Située face au bureau de Madame, elle donne sur l’autre côté du Parc.

Madame donne le signal des réjouissances en s’asseyant, imitée par Christelle et le docteur Lee. Je fais de même.

Toutes trois se sont attablées côte à côte. Madame préside à un bout, tandis que je suis assise, seule, de l’autre côté, face à elle. Curieusement, lorsque Lisette a dressé la table, elle ne m’a mis ni couverts ni verre. Je ne dispose pour manger que d’une superbe assiette en porcelaine et une écuelle en argent de grande marque qui me fait penser à un récipient pour rince doigts.

Après quelques instants, Madame se lève et s’approche de moi. Sa démarche chaloupée et la grâce avec laquelle elle se tient me font frissonner, tant je la trouve resplendissante dans la clarté finissante du soleil. 

« Sandrine, je te fais l’extrême honneur de t’accepter à ma table, j’espère que tu en seras digne. Tu apprendras que je suis très exigeante en ce qui concerne la tenue à table. Ce soir, ce ne sera pas une tâche facile car tu devras garder les mains croisées derrière ton dossier pendant tout le repas. Je place de grands espoirs en toi et je pense, sans conteste, que cette épreuve, comme les précédentes, est à ta portée. Bien entendu, les consignes préalables restent en vigueur. Tu ne seras autorisée à parler que si je t’adresse la parole. Je compte sur toi, est-ce bien compris ? »

Décidément, il ne se passe pas un moment sans que l’emprise que cette femme exerce sur moi ne se renforce. J’acquiesce timidement.

Je fais de mon mieux pour m’adapter à cette nouvelle brimade. Le menu est digne d’un restaurant quatre étoiles.  En entrée, une farandole de petits toasts grillés tartinés de foie gras, puis de saumon et de caviar ; succulent. Jamais, je n’ai eu la chance, auparavant, de me délecter d’un repas aussi savoureux. Le traiteur est certainement l’un des plus fameux de la région parisienne. Dans l’incapacité de m’essuyer la bouche, je picore très lentement, m’appliquant à manger le plus proprement possible, sous les regards amusés de mon hôtesse. Seules ombres au tableau, les plats sont fortement épicés et mon envie d’uriner m’a repris dès le premier verre. En fait de verre, Lisette a rempli d’eau pétillante la petite écuelle en argent et l’a placée à côte de mon assiette. Je dois laper comme un animal pour me désaltérer. J’ai une soif terrible et je dois passer outre la honte que je ressens à m’avilir ainsi. Je n’ai droit qu’à de l’eau pétillante, tandis que les trois femmes dégustent un vin rare qui, à les entendre, est très fin. Encore une vexation, certainement destinée à me conforter dans ma nouvelle condition d’être inférieur.

C’est Lisette qui fait le service. Elle est de nouveau affublée de son uniforme de soubrette, à la différence près qu’elle ne porte pas de jupe. Parfois, Madame lui chuchote quelque chose à l’oreille et elle vient m’aider à boire en me tenant l’écuelle. La perversité de la situation ne m’interpelle plus. Je m’y suis habituée, telle une victime de la propagande qui finit par trouver normal le plus odieux des abus.

Au début du repas, Christelle l’a examinée attentivement. La petite bonne s’est assise sur la table, cuisses grandes ouvertes et a dû écarter les lèvres de son sexe dans une exhibition obscène. Ensuite, elle s’est mise à quatre pattes afin de présenter son anus. De ma place, Il m’a semblé que la chair de son pubis avait encore rougi, quant à ses fesses, il ne fait aucun doute que la sauce piquante fait son office. Une marque rouge correspondant à la zone enduite, ressemblant à une crise d’urticaire, déborde de son entre fesses et forme comme une cible rouge qui contraste avec sa peau blanche zébrée de marques sombres.

Je mange silencieusement mais avec appétit. Chaque fois qu’elle est inactive, ma compagne d’infortune s’agenouille contre les jambes de sa Maîtresse, à côté de la table. Prête à exécuter servilement le moindre de ses ordres. Elle se précipite pour resservir dès qu’un verre se vide ou chaque fois qu’un des convives en exprime le souhait. De temps à autre, une main ou un doigt indiscrets s’égarent sur ses charmes exposés.

Lorsque Lisette remplit mon écuelle pour la deuxième fois, ma situation commence à se dégrader. L’eau pétillante amplifie mon envie de faire pipi sans pour autant apaiser ma soif attisée par les condiments contenus dans ma nourriture. J’ai de plus en plus de mal à tenir en place. À l’autre bout de la table, les trois femmes mènent une discussion animée dont je suis exclue. Avec le temps qui passe, mon besoin se fait pressant. Piégée par mon silence forcé, je dois ronger mon frein, priant pour parvenir à me retenir jusqu’à la fin du repas.

Le rythme du service est très lent. La conversation des trois femmes s’éternise. Elles se font resservir sans me prêter la moindre attention. Systématiquement, je suis la dernière à être servie. Je me sens dans la peau d’une petite fille conviée à un banquet d’adultes qui serait la seule enfant à table. Les plats se succèdent avec une lenteur déconcertante.

La pression dans ma vessie devient douloureuse. Le seul moyen dont je dispose pour me soulager quelque peu consiste en un mouvement latéral des genoux que je serre et desserre le plus discrètement possible. Je n’ose pas imaginer le traitement que Madame me ferait subir si je me laissais déborder par mon envie et faisais pipi sur mon fauteuil. Les minutes s’égrènent lentement et les regards tantôt narquois, tantôt suspicieux qu’elle me lance fréquemment me confortent dans mes résolutions.

Après avoir servi le plat de résistance, Lisette est venu m’assister. Elle me nourrit comme un enfant en bas age qui ne saurait pas tenir une cuillère sans en mettre partout. La transpiration qui exsude de son corps et son visage témoigne des tourments qu’elle endure. Quelques regards appuyés m’ont fait sentir qu’elle a perçu mon désarroi. Chacune d’entre nous endure silencieusement, son supplice. Malgré la température clémente, j’ai des sueurs froides.

Le plat principal est très épicé. Discrètement, elle m’a fait comprendre qu’il me fallait tout manger. Ma soif grandissante ajoute à mon calvaire. En désespoir de cause, j’ai bu deux grandes écuelles supplémentaires, non sans avoir tenté d’y résister le plus longtemps possible.

Lorsque enfin arrive le dessert, ma vessie est au bord de l’explosion. Des tremblements convulsifs agitent mes jambes et j’ai toutes les difficultés du monde à réprimer ceux de mes mains. Je dois être très pâle car, brusquement, Madame s’interrompt en plaquant sur moi un regard inquisiteur.

« Quelque chose ne va pas Sandrine ? » Me demande-t-elle avec un petit sourire narquois qui me trouble jusqu’au plus profond de mon être.

C’est l’occasion ou jamais. Je me jette à l’eau.

« C’est que… » Son regard hypnotique me fait perdre mes moyens. J’ai le sentiment que ses grands yeux bleus arrivent à lire mes pensées.

« C’est que… »

« Eh bien que se passe-t-il ma fille ? tu radotes ? » 

« Je… j’ai… j’ai envie de faire pipi. » Dis-je avec une toute petite voix de gamine, accablée par les trois paires d’yeux braquées sur moi.

« La belle affaire ! C’est pour ça que tu te mets dans tous tes états ? J’avais peur que tu sois encore malade. Si ce n’est que ça. Le repas touche à sa fin, tu n’as plus longtemps à patienter. Je te conseille quand même fortement de ne pas me faire honte, ma belle… » Ajoute-t-elle d’une voix lourde de sous-entendus.

Sur ce, elle se désintéresse de moi. Seule Lisette me fait discrètement un clin d’œil encourageant. Bien entendu leur discussion s’oriente sur les problèmes d’incontinence et les vertus diurétiques de l’eau pétillante. C’est en souffrant le martyre que je dois patienter. De temps en temps, Madame me lance un regard suspicieux, comme pour vérifier si je suis bien ses recommandations.

Lorsque enfin arrive le moment des cafés, elle se penche vers Lisette et chuchote longuement quelque chose à son oreille.

Puis, s’adressant à moi. « Alors ma chérie, tu tiens le coup ? » La petite bonne se hâte vers la cuisine. 

Je n’en peux plus. J’agite mes jambes en ciseaux avec l’énergie du désespoir. Mes efforts de discrétion sont remisés depuis longtemps. Des frissons glacés me transpercent comme des coups de poignards. J’ai l’impression que ma vessie à triplé de volume. Des tremblements incontrôlables me parcourent jusqu’au bout de mes doigts.

« Je… Je vous en supplie Mad… Madame, il faut absolument que j’aille aux toilettes. J… Je n’en peux plus. » Des larmes de détresse me noient les yeux.

« Et tu crois que pleurer va te soulager ? » Son ton cruel achève de me décontenancer. « Le vieil adage : Pleure, tu urineras moins » Ajoute-t-elle en s’adressant aux deux autres qui éclatent de rire. Incapable de contenir mon chagrin, je fonds en larmes.

« Mais quel âge mental as-tu donc pour sangloter ainsi. Si tu te voyais. Tu vas faire couler ton beau maquillage. » Aussi incroyable que cela puisse paraître, sa voix intraitable me redonne des forces.

« Lee, j’aimerais que tu vérifies sa tension s’il te plaît. Je la trouve d’une pâleur inquiétante. » Dit elle en s’adressant à l’asiatique, comme si j’étais un objet.

La doctoresse se lève et vient s’asseoir à côté de moi pour prendre mon pouls. Sa main se pose sur mon ventre gonflé. Délicatement, elle masse ma vessie. Je pousse un cri de surprise.

Christelle éclate de rire. « Avec tout ce qu’elle a bu, elle doit avoir la vessie aussi gonflée qu’une outre. » La rousse semble se délecter de mon supplice. Elle tend son verre dans ma direction avant de le porter à ses lèvres. « À ta santé ma jolie. »

La main sur mon ventre m’occasionne des douleurs qui se répercutent sur mon méat urinaire. Tous mes muscles sont contractés à bloc « Pauvre petite fille qui a envie de faire pipi ! » Son comportement m’étonne, elle qui avait été si douce et prévenante tout à l’heure. 

Enfin, Lisette revient avec les cafés. Au milieu de son plateau, une grande soupière en argent est posée, de façon incongrue, parmi les tasses. Sans se départir de son style, elle sert les trois femmes, puis dépose ma tasse devant moi.

« Merci Lisette. À ta place maintenant. »

« Bien, Madame. » Elle se saisit de la soupière, en ôte le couvercle et s’agenouille à mes pieds. 


(à suivre)

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Mercredi 2 septembre 3 02 /09 /Sep 22:50

(suite)


Le retour de Lisette, toujours en larmes, l’interromps.

« Ce n’est pas trop tôt. J’ai bien cru que j’allais devoir aller te chercher. »

Sans répondre, la petite bonne reprend sa position. Elle tient entre ses mains entravées, un tube de sauce "harissa" dont Madame s’empare et me le tend, tandis que la jeune fille écarte à nouveau les globes parfaitement ronds de ses petites fesses.

« Cette petite pimbêche est à mon service à plein temps depuis plus de trois ans maintenant. Crois-tu que ces trois longues années, au cours desquelles j’ai consacré un temps infini à lui inculquer les bonnes manières, aient porté leurs fruits ? »

Sans me laisser le temps de répondre, elle enchaîne. « Même pas. Il faut toujours qu’elle trouve quelque chose à oublier. Dès que j’ai le dos tourné, elle se laisse aller, elle s’exprime aussi vulgairement qu’un charretier. »

Les reniflements de Lisette me font mal au cœur.

« Mais tout cela n’est qu’une comédie. En fait cette petite n’est qu’une vicieuse qui adore souffrir. »

« Non Madame je… »

« Tais-toi petite effrontée. Je ne t’ai pas donné la parole. »

Elle fait glisser son index ganté contre le sexe de la soubrette et me le tend, humide, trempé par les sécrétions de Lisette.

« Regarde, elle est tellement mouillée que c’en est une honte. Cette petite dévergondée adore se faire malmener. Plus elle souffre, plus elle aime ça. »

Elle a saisi une de ses lèvres intimes entre le pouce et l’index et la pince en l’étirant cruellement.

« Sandrine, met moi un peu de sauce piquante ici s’il te plaît. » Dit-elle en me tendant son index. »

Avec un mélange de d’horreur et de curiosité, je dévisse le tube et fais ce qu’elle me demande. Un petit colombin de sauce rouge s’enroule sur le bout de son index.

« Un peu plus, s’il te plaît. Voilà, parfait »

Lisette sanglote de plus en plus bruyamment, ses reniflements emplissent la pièce. Ses mains sont crispées sur ses deux globes fessiers et j’ai l’impression qu’elle les écarte un peu plus, comme pour faciliter l’accès à son anus. De l’index de sa main libre, Madame agace le sphincter de sa bonne.

« Pousse, ma chérie, tu ne voudrais pas que ça déborde et que ça tache le tapis, j’espère ? »

« Non, Madame. »

D’un petit mouvement musculaire, le rectum se détend pour accueillir l’index ganté de la blonde qui, par petites rotations, pénètre légèrement, avant de ressortir et prélever un peu de sauce sur le colombin rouge sang. Ce spectacle obscène me captive. Une excitation proche de celle que j’ai ressentie précédemment à la piscine commence à me torturer. Une goutte de cyprine s’échappe du sexe de Lisette et pend au bout d’un petit fil gluant. Délicatement, procédant par petites touches, Madame enduit l’anus de sa bonne avec la sauce pimentée. Un profond soupir nous parvient de la gorge de la soubrette.

« Regarde le bon côté des choses, ça va te lubrifier. »

Je n’ose m’imaginer la brûlure que ressent Lisette. Le piment doit lui irriter les muqueuses de façon infernale. Le doigt est maintenant engagé profondément dans les entrailles de la jeune fille. Méthodiquement, elle fait pénétrer l’intégralité de la sauce dans le sphincter. Les gémissements de la suppliciée se font de plus bruyants. Sa respiration s’accélère.

« Maintenant, tu as une bonne raison d’avoir le feu aux fesses. »

De ma place, je vois son corps se couvrir de transpiration. De grosses gouttes coulent sur son front.

« Il est temps de passer à table. »

Elle se lève et détache les poignets de la petite bonne.

« Interdiction de te nettoyer pour l’instant. Je demanderai à Christelle de vérifier tout à l’heure. Compris ? »

« Oui Madame. »

« Parfait, dépêche-toi de préparer ton service et de mettre la table. Je te donne dix minutes »

Lisette nous quitte en courant. Elle trébuche sur ses talons en sortant de la pièce. Un peu hagarde, je me lève moi aussi.

« Approche toi, jeune fille. » Me dit la blonde en se rasseyant.

Comme une obsession, le spectacle auquel je viens d’assister se répète inlassablement dans ma tête. Je m’approche avec méfiance.

« Je veux vérifier tes capacités à t’adapter au mode de vie en vigueur ici. Position n°1, entre mes jambes, immédiatement. »

Mon cerveau ne fait qu’un tour. Je m’agenouille aussitôt, cuisses écartées, bras croisés dans le dos, face à elle. La scène avec la sauce piquante me donne des ailes.

« Bien Sandrine. »

Je n’avais aucun mérite, avec la 5, c’était la seule que je connaissais.

« Plus difficile maintenant : Position n°2. »

Un vent de panique tourbillonne un instant dans ma tête. La séance au bord de la piscine me revient à l’esprit tandis qu’un frisson exquis me parcourt le bas-ventre. Dans le doute, je croise mes mains derrière ma nuque.

« Bravo, ma jolie »

Sa voix rauque, empreinte de douceur, me réconforte.

« Approche toi un peu plus. »

Un peu rassurée par mon succès, je m’avance entre ses jambes.

« Cambre toi, tête en arrière… Bien. Écarte tes coudes et tes genoux… Plus que ça. Voilà. Les yeux fermés maintenant… Parfait. »

Je lui offre mon corps écartelé, offert, intégralement soumis à tous ses caprices. La promptitude avec laquelle j’exécute ses ordres me sidère. Je me demande si c’est la peur ou le désir de lui plaire qui me motive le plus.

« Excellent Sandrine. Tu apprends vite. »

Elle flatte mon menton, caresse mon cou.

« N’aie pas peur ma jolie, je n’ai pas l’intention de te punir pour l’instant. »

Mes pointes de mes seins sont tendues, dures comme du bois. Elle s’en empare des deux mains et les roule entre pouces et index. Je sens mon sexe s’ouvrir pour une quête silencieuse. Un râle s’échappe de ma gorge avant que j’aie pu le réfréner.

« Tu me plais beaucoup. Je vais avoir du mal à te laisser partir. »

La pression de ses doigts gantés s’accentue. Mon désir s’impose encore plus à ma raison. Un contact froid et dur me surprend entre mes lèvres intimes. Indécise, je laisse mon esprit vagabonder, imaginant qu’elle vient de glisser un vibromasseur entre mes jambes. L’intrus se fait plus pressant. Plus impérieux et force doucement mais fermement l’entrée de mon sexe. Je me cambre d’avantage. La pression se transforme en frottement d’avant en arrière. L’objet parcourt ma fente sur sa longueur. Le pincement devient douloureux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, mon désir s’accroît d’autant. Plus la morsure augmente, plus j’offre mon sexe à la caresse insolite qui le ravage.

« Il suffit. Regarde-moi. »

Une immense frustration s’empare de moi. La brusquerie avec laquelle, elle se désintéresse de mon corps est presque douloureuse. J’ouvre les yeux en poussant un gémissement de frustration. Christelle et le docteur Lee sont toutes deux assises sur le canapé, de part et d’autre de Madame. Une honte terrible m’envahit.

« Petite cochonne ! Tu m’as trempée. Nettoie moi ça immédiatement. »

Elle pointe sa cravache sur le bout de sa botte luisant de mes sécrétions intimes. Les deux autres femmes me regardent avec un air entendu.

« Dépêche toi, nous allons passer à table.

Je ne sais plus où j’en suis, frustration, honte, plaisir et douleur valsent dans ma tête. Un coup de cravache me cingle la hanche.

« Je n’ai pas l’habitude de me répéter. Serais-tu devenue sourde ? »

Il ne m’en faut pas plus. Je me penche à quatre pattes pour lui obéir.

« Position n°1. »

Servilement, je croise mes mains dans mon dos. la quantité incroyable de cyprine dont j’ai maculé la pointe de sa botte me surprend. Avec veulerie, j’entreprend de lécher le bout de son pied sous les yeux des trois femmes. Mon avilissement est complet. Je suis maltraitée, humiliée et plus on me rabaisse plus mon excitation augmente. Quelle espèce de dépravée suis-je donc ?

« Lisette ! En as tu encore pour longtemps ou allons nous y passer la nuit ? »

« C’est prêt Madame. »

Sans un mot, elle me repousse du plat de son autre semelle et se lève. Puis, se ravisant, elle se rassoit.

« L’autre. » Dit-elle en me tendant son pied gauche.

À venir : Premier contrat. 


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Dimanche 30 août 7 30 /08 /Août 18:24
(suite)

J’ai dû perdre mes esprits pendant quelques instants car lorsque je reprends contact avec la réalité, je suis étendue sur le transat de Madame. Jamais, pendant mes longues masturbations solitaires, je n’ai vécu un orgasme aussi dévastateur, aussi total. Mes poignets sont toujours attachés derrière ma tête. Mes jambes sont en coton. Le moindre mouvement me fait trembler de tous mes membres. Je m’abandonne à cette béatitude qui suit le plaisir. Le tissu de soie qui obstrue ma vue exaspère mes sensations. La caresse du soleil me délasse progressivement. Une constatation implacable m’assaille : Ma vie vient de prendre un tournant. Rien ne sera plus jamais comme avant…

Un claquement de talons me tire de ma rêverie. « Tu dois avoir faim, Madame t’attend dans le bureau. » Susurre la voix de Lisette. Elle m’ôte mon bâillon, et avec une douceur toute féminine, m’aide à me relever. Elle a glissé son bras autour de ma taille pour me soutenir. Incapable de marcher droit, j’avance comme un boxeur groggy. Le soleil me fait mal aux yeux. Vue de la piscine, la maison paraît gigantesque. En face de nous, une baie vitrée du double de la taille de celle par laquelle nous sommes sorties, entièrement ouverte elle aussi, semble nous inviter à entrer.

La luminosité extérieure m’empêche de distinguer la pièce dans laquelle nous pénétrons. Il me faut quelques secondes pour que mes yeux s’habituent à la différence de clarté.

Je me vois comme une esclave antique que l’on offre à une reine cruelle. Une pulsation presque imperceptible se déclare entre mes cuisses. À croire que l’humiliation accroît mon désir. Je commence à avoir des doutes sur ma santé mentale.

À l’extrême droite de la pièce toute en largeur, Madame trône sur une estrade. Elle est allongée dans un petit canapé en cuir rouge dont le dossier évoque la forme d’une bouche. Tout à fait le genre de fauteuil qu’on pourrait s’attendre à rencontrer au "Crazy Horse Saloon". À sa droite, un écran plasma, intégré au mur, semble retenir toute son attention. Derrière elle, Christelle et une femme d’origine asiatique m’évaluent avec insistance. Nous avançons. Deux colonnes en marbre se dressent au milieu de la pièce, à quelques mètres de l’estrade. Chacune est équipée de bracelets en cuir.

« Tiens, revoilà notre petite obsédée sexuelle. » Lance la blonde à la cantonade, d’un ton sarcastique. Elle n’a pas quitté le téléviseur des yeux. Je pique un fard. Mes pointes de seins s’érigent. L’inconnue, aux traits très fins, est vêtue d’une blouse blanche et un stéthoscope pend à son cou. Le canapé m’empêche de la voir entièrement, mais son décolleté, très échancré, révèle la naissance de ses seins. Ses yeux étudient mon corps sans aucune retenue. Ma nudité semble la captiver.

Madame est vêtue d’une superbe robe en cuir vert bouteille, très courte, qui dévoile ses jambes immenses, gainées de nylon noir. Ses pieds sont chaussés d’escarpins rouges, à talons aiguilles, assortis au canapé. Jambes croisées, elle tient à la main son fume-cigarettes, au bout duquel une cigarette achève de se consumer. Son port altier lui confère une beauté renversante.

 « Fais-la asseoir à côté de moi. » Ordonne-t-elle à la petite bonne, parlant de moi comme si j’étais un objet.

Servilement, la soubrette me pousse vers sa patronne et m’aide à prendre place à côté d’elle. Devant mes yeux ébahis, l’écran diffuse une vidéo dans laquelle je tiens le premier rôle. Brusquement, la sensation de chaleur, qui m’habitait jusqu’alors, disparaît. Mon sang se glace dans mes veines. La scène qui vient de se dérouler à côté de la piscine, filmée avec profusion de gros plans sur mon visage et mon corps, dévoile de façon irréfutable le plaisir fantastique que j’ai éprouvé en me faisant humilier et malmener. Le sang quitte mon visage et un tremblement incontrôlable s’empare de mes membres. Sur l’écran, Madame exhibe le glaçon avec lequel elle me caressait les seins et le tend vers la caméra avec un sourire malicieux, avant de le plaquer sur mon sexe. Le râle de plaisir que je pousse en arquant mes reins à la rencontre de sa main démontre indéniablement que je suis parfaitement consentante.

« Tu as un potentiel énorme, ma chérie. » Me dit la blonde en posant sa main sur ma cuisse. « Tu joues avec un naturel inouï. » Le monde s’effondre autour de moi. La pièce se met à tourner. L’air me manque. Ma vision se brouille. Tout devient noir.

Une odeur très amère, insupportable, me fait reprendre mes esprits. Je suis allongée sur le canapé rouge, les pieds en hauteur. On m’a retiré mes entraves, ne me laissant que le collier de cuir qui enserre mon cou. Le visage de l’asiatique occupe tout mon champ visuel. Ses grands yeux noirs me fixent avec un intérêt troublant. Elle range la boîte qu’elle vient de placer sous mon nez et me parle d’une voix calme. « Ne t’inquiètes pas, je suis médecin. Tu as fait un petit malaise. Probablement parce que tu n’as rien mangé depuis hier. Cette idiote de Lisette devait te faire manger avant de t’emmener au soleil. » Sa voix s’est durcie en parlant de la petite bonne. « Cette petite sotte n’a pas plus de jugeote qu’une dinde. » La douceur avec laquelle elle caresse mon visage, contraste avec son ton sévère. « Je t’ai fait une injection qui va te remettre sur pied dans quelques instants. » Ses lèvres se posent sur les miennes. « Tu es vraiment très belle, Irène a beaucoup de chance. » Son visage est très gracieux, et ses paroles me réconfortent quelque peu. J’hésite à lui donner un age. « Et puis tu as eu beaucoup d’émotions aujourd’hui. »

« Où suis-je ? » Ma voix ressemble à un râle tant j’ai la gorge sèche. Elle me tend un verre avec un sourire attendri. « Tu as l’honneur d’être hébergée par la duchesse Irène de Villemonble. J’avale goulûment le liquide sucré qui me laisse un petit arrière-goût amer. N’oublie pas que, pour toi, elle s’appelle Madame. C’est un conseil que je te donne. »

Petit à petit, mes forces reviennent. « Pourquoi me garde-t-elle prisonnière ici ? »

« Ça ma petite, ça n’est pas à moi de te le dire. Une chose est sûre, tu n’es pas prisonnière, même si les apparences te laissent penser le contraire. Madame de Villemonble t’expliquera cela tout à l’heure. » Elle place son stéthoscope entre mes seins. « Respire profondément. » J’ai le souffle rauque. « Détends-toi ma belle. » Elle prend mon pouls. « Bien, tu vas beaucoup mieux. Ouvre la bouche s’il te plaît. » À l’aide d’un bâtonnet en bois, elle explore ma gorge. « C’est parfait. Assieds toi maintenant. »

Elle s’agenouille entre mes cuisses et enfile une paire de gants en caoutchouc. « Mets tes pieds sur le bord du canapé et écarte les cuisses. » La température de mes joues monte d’un cran. D’une main experte, elle écarte les lèvres de mon sexe. Je sursaute, son doigt vient de se poser à l’entrée de mon vagin. « Laisse-toi aller, ça ne te fera pas mal. » Pendant un instant, elle explore délicieusement l’intérieur de mon sexe. « Petite vicieuse, tu es drôlement sensible. » Elle plonge son index dans un petit récipient. « Écarte tes fesses s’il te plaît. » Sans un mot, je m’exécute. Son doigt brille d’un produit gluant. Elle l’appuie contre mon anus. Un réflexe contracte mes muscles intimes. « Pousse. » Dit-t-elle en l’introduisant progressivement en moi. Pour la deuxième fois de ma vie, mon sphincter anal doit livrer le passage à un doigt inquisiteur. Plus que le désagrément, le viol de cet interdit, solidement ancré dans mon subconscient, me procure une sensation étrangement excitante qui me laisse perplexe. Je l’observe sans perdre une miette des manipulations qu’elle me fait subir. Une humidité révélatrice est apparue entre les lèvres ouvertes de mon sexe. « Ça te fait de l’effet, petite cochonne. » Elle se penche sur mon entrejambe et sa langue trace un sillon humide sur toute la longueur de mon sexe. « Tu as bon goût. » 

Je n’en reviens pas. Ces femmes me font subir les pires outrages et j’y prends du plaisir. Si j’avais pu imaginer, il y a quelques jours, ce que j’allais devenir : Je me serai sauvée en courant. « Voilà, c’est terminé. » Me dit-elle sans plus d’explications. « Lève toi maintenant. Si Madame te trouve sur son canapé, ça va la mettre en colère. Cette pauvre Lisette est suffisamment en mauvaise posture, ce n’est pas la peine d’en rajouter. » Elle prend ma tête entre ses mains et m’attire vers elle pour m’embrasser à pleine bouche. Sa langue caresse longuement la mienne avant de m’abandonner, pantelante de désir. « Allez, dépêche-toi, elles ne vont plus tarder. » Elle ponctue sa phrase d’une petite tape sur les fesses.

« Est-ce que je peux aller aux toilettes s’il vous plaît ? J’ai envie de faire pipi. »

« Pas pour l’instant ma jolie. Seule Irène peut t’y autoriser. Attend bien sagement ici. » Et elle me laisse, seule au milieu de l’immense pièce.

Son ton sans appel me fait prendre mon mal en patience. Des picotements irritent mes jambes au fur et à mesure que ma circulation sanguine se rétablit. Mes yeux errent, sans but, autour de moi tandis que mes pensées s’égarent. Je contemple rêveusement les deux colonnes, écartées l’une de l’autre de près de deux mètres, m’imaginant attachée là, nue ; écartelée ; offerte. La pièce est immense, décorée avec énormément de goût. L’opulence des lieux dénonce le luxe dans lequel vit mon hôtesse. Les peintures qui ornent les murs ne représentent que des femmes dont certaines ont été immortalisées dans des positions suggestives. Sur l’une d’elles, un portrait d’une  grande beauté me fascine. Une jeune femme à la bouche bâillonnée, semble me fixer avec des yeux irradiant un bonheur infini. Sur un autre, deux jeunes filles très jeunes et à peine vêtues, s’embrassent du bout des lèvres. Elles sont légèrement voilées par un flou artistique rappelant une photo de David Hamilton. Au fond de la pièce, un peu à la manière d’une reine, sur une toile grandeur nature, une représentation de Madame occupe une bonne partie du mur. Mains sur les hanches, jambes écartées, coiffée d’une casquette noire, elle est campée dans un ensemble composé d’un pantalon et d’une veste en cuir assortis, très moulants, de longs gants de la même matière et d’une paire de bottes en cuir verni à très hauts talons. Du haut de sa place, son regard arrogant et si sévère que j’en frissonne, embrasse toute la pièce, comme si elle me surveillait. Les spots braqués sur la peinture lui confèrent une présence presque vivante. Le sol en marbre est recouvert d’un splendide tapis rouge, en laine exotique, tout en longueur, qui traverse la pièce et s’étire de l’estrade jusqu’au tableau, en passant entre les deux colonnes de marbre blanc. En son centre, un deuxième tapis, identique, le croise et relie la baie vitrée à une porte d’entrée. Si je me suis bien orientée, elle doit donner sur le couloir que nous avons emprunté tout à l’heure. Perdue dans mes pensées, j’imagine le tableau prendre vie et la duchesse s’avancer vers moi en foulant avec distinction le long tapis rouge.

Un claquement suivi d’un cri étouffé me font sursauter. « Avance plus vite petite mollassonne ! » Madame vient d’entrer dans la pièce, suivie par Lisette. Ma raison vacille. Elle porte exactement la même tenue que sur la peinture que je contemplais auparavant. À croire qu’elle vient de surgir du tableau.

Je remarque alors, à côté du tableau et donnant sur le centre du tapis, une double porte que la décoration confond avec le mur. La petite bonne n’a plus sa robe noire et il ne subsiste de sa tenue de soubrette, que la coiffe et le tablier blancs qui contrastent avec ses bas noirs et son porte-jarretelles. Elle avance à genoux, les bras attachés dans le dos et progresse difficilement sur le tapis. Des larmes brillent sur ses joues. Un curieux entrelacs de courroies en cuir lui cerne le torse, de la poitrine jusqu’à la taille. Armée d’une cravache, Madame avance d’un pas décidé en tirant sur une laisse fixée à un collier de cuir identique au mien. Malgré tous ses efforts, le rythme est trop rapide et la pauvre Lisette chute en avant.

« Maladroite ! As-tu décidé de systématiquement me contrarier aujourd’hui ? » Deux nouveaux coups de cravache vifs comme l’éclair atterrissent sur la pauvre fille. Un entrecroisement de marques qui rougissent à vue d’œil se mêle aux anciennes traces, plus sombres, qui constellent son corps. « Redresse-toi vite ou il va-t’en cuire. » Galvanisée par la douleur, la soubrette roule sur le dos et se tortille énergiquement pour se redresser. Deux petits anneaux pendent des pointes de ses seins qu’elle a aussi ridiculement petits que moi. Une rougeur suspecte, qui tranche avec la pâleur de son corps, colore son sexe imberbe.

Mon envie devient pressante. Timidement, je fais quelques pas vers les colonnes. Au prix d’un effort suprême, j’arrive à vaincre ma timidité et j’ose m’adresser à Madame qui vient droit vers moi. D’une toute petite voix, je lui demande : 

« Est-ce que je pourrais aller aux toilettes s’il vous plaît Mad… » Une gifle me fait valser la tête sur le côté.

« De quel droit m’adresses-tu la parole, petite effrontée ? »

J’étouffe un sanglot en baissant précipitamment les yeux.

« Faut-il que je te fasse prendre la place de cette gourde de Lisette pour t’apprendre à respecter les quelques misérables consignes que je t’ai fixées ce matin ? »

« Pardonnez-moi Madame, ça ne se reproduira pas. » Courbée par le poids de la culpabilité, je m’agenouille à ses pieds.

« Je préfère ça. Je veux bien te pardonner, mais… » Elle s’interrompt un instant, comme pour réfléchir. « À condition que tu me donnes une preuve de ta bonne volonté. Une vraie preuve. Pas simplement un petit baiser comme ce matin… »

Sa phrase restée en suspens tourne dans ma tête. Plus je réfléchis, plus mon esprit se vide. Le challenge me paralyse. J’ai l’impression de replonger quelques années en arrière, lorsque petite fille, prise en faute, je ne trouvais rien à dire pour me justifier. Des larmes de dépit viennent se mêler à celles causées par la gifle. Désespérée, accablée par mon impuissance, je fonds en larmes. Courbée sous le poids du chagrin qui me ravage, mon visage se trouve à quelques centimètres de ses bottes.

Je me jette à ses pieds et j’enlace ses chevilles. La joue appuyée contre le cuir verni, je plaide désespérément ma cause. « Je suis vraiment désolée Madame. Pardonnez-moi, je vous en prie. » Pour donner plus de poids à mes suppliques, je dépose un baiser sur le bout de son pied.

« Pas mal, jeune fille. C’est un bon début. Je suis sûre que tu peux être encore plus convaincante. »

Encouragée par ses propos, je redouble d’efforts. L’odeur du cuir pénètre mes narines. Avec dévotion, je dépose mille baisers sur ses bottes. Je frotte mon visage contre le cuir brillant.

Réconfortante, sa voix rauque me parvient du haut de ses longues jambes. « Bien, tu commences à comprendre, Sandrine. Tu y es presque. » Du bout de sa cravache, elle me caresse la joue.

Prête à tout pour calmer son courroux, je lèche avec veulerie les pointes de ses bottes sans prêter attention au goût du cuir qui envahit ma bouche.

« Enfin… Nous y voilà. » Dit-elle avec douceur. « Tes mains maintenant. »

Sans une hésitation, je les croise dans mon dos et continue, humblement, à rendre hommage à ses pieds, les noyant de salive et de larmes.

Elle m’interrompt en reculant d’un pas.

« C’est bien, tu es pardonnée. Veille à ce que cela ne se reproduise pas. » Tirant d’un coup sec sur la laisse, elle me contourne en entraînant Lisette à sa suite et se dirige vers le canapé. « Avance, toi ! La récréation est terminée. » Son ton s’est à nouveau durci.

Je reste bêtement entre les deux colonnes, assise sur mes talons. Mon envie d’uriner s’est calmée. Le désintéressement dont elle fait preuve à mon égard me blesse plus que la gifle et l’humiliation d’avoir du lécher ses bottes. De quels pouvoirs, cette femme dispose t-elle pour me fasciner à ce point. Mes tétons sont durs comme du bois une frustration terrible ravage mon ventre.

« Sandrine ! Viens près de moi. » Avec un immense soulagement, je m’empresse de les rejoindre. L’idée qu’elle puisse s’occuper de Lisette sans plus m’accorder d’attention m’était insupportable. Sans quitter Lisette des yeux, elle tapote distraitement le cuir à côté d’elle pour m’inviter à m’asseoir.

Debout devant sa patronne, les jambes écartées et les yeux baissés, la jeune fille attend le bon vouloir de sa Maîtresse. Je constate avec effarement à quel point la chair tendre de son pubis et son sexe est rouge et boursouflée. L’idée d’avoir reçu un coup de soleil à cet endroit me paraît pourtant saugrenue. Visiblement, elle souffre car ses mâchoires, soudées par l’effort qu’elle fait pour retenir ses gémissements, font blanchir ses lèvres. Nos regards se croisent, mais elle détourne aussitôt le sien. Ses paupières sont rougies par les larmes et son rimmel, qui fait de longues traces noires sur ses joues, ne parviennent pas à l’enlaidir.

« Tourne-toi Lisette. Position n°5. » La petite bonne nous présente son dos, se penche en avant et, jambes largement écartées, place ses mains sur ses fesses pour les étirer en présentant son anus. Madame taquine le petit orifice du bout de sa cravache. « Je me demande si je ne vais pas t’en mettre ici aussi. »

« Pitié, Madame. » Sa petite voix est pitoyable, entrecoupée de sanglots. Je ne comprends pas de quoi elles parlent. « Je vous en supplie, pas dans le cul… » Un coup de cravache cinglant lui coupe la parole. Une nouvelle marque rouge apparaît.

« Quand vas-tu comprendre que tu ne dois plus t’exprimer de cette façon ordurière ? Si tu crois que c’est comme ça que tu vas réussir à m’amadouer, tu te trompes lourdement ma fille. » Elle se tourne vers moi. « N’est elle pas ridicule ? » De nouveau, son regard me subjugue. Je ne sais quoi répondre. « Il faudrait savoir ce que tu veux, jeune fille. Tu parles sans y être autorisée et quand je te questionne, tu ne réponds pas. Je trouve ça contrariant ! »

« N… Non, non, Madame. Je suis désolée. C’est que je ne sais pas quoi dire. »

« Un bon point pour toi, ma belle. Quand on n’a rien à dire, il vaut mieux se taire. »

Mon cœur s’accélère. Son ton blessant ne fait qu’ajouter à mon humiliation.

« Lisette, va me chercher cette sauce que tu aimes tant s’il te plait. Et ne traîne pas. » Sanglotant de plus belle, la jeune fille quitte la pièce en courant sur ses hauts talons.

« Alors Sandrine, te sens-tu mieux maintenant ? »

« Oui Madame, je ne sais pas ce qui m’est arrivé tout à l’heure. »

« Tu n’y es pour rien. Cette tête de linotte avait pour consigne de te faire manger quelque chose cet après-midi. Mais rassure toi nous n’allons plus tarder à passer à table. »

Elle caresse ma joue de sa main gantée. « Ce soir, tu partages ma table. Le temps que je finisse de m’occuper de cette idiote et nous pourrons nous restaurer. Demain tu retournes chez toi. »

Cette révélation me fait l’effet d’un coup de massue. « Vous voulez dire que vous allez me libérer ? »

« Bien sûr, petite sotte, tu apprendras que je ne force personne. Je n’ai aucun besoin de garder ici des gens contre leur volonté. Je connais Ghislaine et Sylvie depuis plusieurs mois par le biais de mon agence de mannequins. C’est là-bas que nous nous sommes rencontrées. Christelle leur a fait un "book" et je pense qu’elles feront partie du prochain défilé de Karl. »

« Karl… Karl Lagornfeld ??? »

« Lui-même ma chérie, c’est un de mes bons amis. "Angels" lui fournit l’essentiel de ses mannequins depuis près de vingt ans. »

Angels… Je n’en reviens pas. C’est une agence de mannequins de renommée mondiale.

C’est lui qui m’a présenté Lisette. Il l’a remarquée lors d’une visite dans un lycée professionnel de la région parisienneoùil était l’invité d’honneur. Il assistait à une présentation des métiers de la mode. Cette petite sotte s’imaginait qu’un jour, elle défilerait. Comment peut-on être stupide à ce point. Elle s’imaginait que son joli minois, sa taille fine et son mètre cinquante-cinq lui suffiraient pour devenir mannequin. À sa décharge, elle a passé toute son enfance dans une cité de banlieue. Ceci expliquant cela, j’ai eu toutes les peines du monde à lui inculquer les bonnes manières… »

 (à suivre)

perverpeper@ifrance.com

Vous pouvez trouver les illustrations sur mon site : http://www.perverpeper.com

Par Perverpeper - Publié dans : Récits - Communauté : Perversions lesbiennes
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