Dimanche 20 septembre 7 20 /09 /Sep 12:42
(suite)

Elle prend place, face à moi. Le bureau, entièrement en acajou, est gigantesque. A chacune de ses extrémités, est disposé un écran plat. Parfaitement à son aise, elle s’empare d’une souris et manipule les fichiers pendant quelques instants. Je l’observe. Malgré  son air sévère, elle a un beau visage et ses cheveux courts lui donnent une allure masculine. Ses yeux verts sont vifs. Elle se penche et saisit un document qui vient de surgir silencieusement d’une imprimante située sous le bureau.

« Qu’est-ce que tu regardes ? »

Prise en faute, je baisse les yeux. Je n’ai encore jamais vu cette femme sourire. Son visage mince et austère ne semble jamais se départir de l’air strict qu’elle arbore en me fixant.

« Je t’interdis de lever les yeux sur moi. Compris ? » Son ton agressif me fait frissonner.

« Oui, Madame. »

« Oui qui ? »

« Oui, Christelle. »

« Je préfère ça. » Se désintéressant totalement de moi, elle croise ses pieds sur le bureau et commence à parcourir le document. Sa courte jupe en cuir noir dénude une grande partie de ses longues jambes gainées de nylon foncé.

« Monte sur le bureau et mets toi à quatre pattes. Position n°5. »

Une bouffée de chaleur me monte au visage. J’escalade l’immense bureau. Les écrans sont tant éloignés l’un de l’autre que je pourrais m’étendre de tout mon long entre eux. Mes pointes de seins se tendent.

Elle se replonge dans sa lecture. Ses pieds reposent contre les miens. Non sans appréhension, j’écarte docilement mes fesses. Un souffle d’air frais se faufile dans mon intimité, ravivant la sensibilité de mon clitoris.

« Pas comme ça, petite vicieuse ! Face à moi. »

Rouge de honte, je pivote sur mes genoux, sans lâcher mes fesses. Mes tétons sont durs comme du bois. Je me retrouve à quelques centimètres de ses escarpins rouges à talons aiguilles. Ses jambes, gainées de nylon noir hypnotisent un moment mon regard.

« Penche-toi mieux que ça. »

Cramponnée à mes fesses, j’appuie mon menton contre la surface polie. Ses pieds se déplacent et viennent s’appuyer contre mon visage. Une odeur de cuir et de transpiration mêlés pénètre mes narines. Avec un petit rire narquois, elle frotte la semelle de son pied gauche contre ma joue droite. Le contact rugueux est désagréable. Une goutte de transpiration ruisselle de mon front et glisse le long de mon nez, provoquant une démangeaison que je peine à contenir. Du bout de sa cravache, elle tapote ma joue droite. Mon esprit se brouille. Entre mes fesses écartelées, le courant d’air me fait éprouver une sensation glacée, me faisant réaliser à quel point mon intimité est humide. Un coup de cravache plus sec que les autres me force à tourner la tête. Je me retrouve face à ses escarpins. Su leur dessus évasé, des ouvertures révèlent le nylon noir qui gaine ses pieds.

L’odeur devient entêtante. Cette femme sent des pieds.

« Embrasse mes orteils. »

Je surmonte ma répugnance et pose mes lèvres sur son gros orteil. L'effluve est forte, le nez collé à ses escarpins, je respire avec dégoût cette fragrance humiliante ; cuir, vieux fromage et transpiration mélangés. Lèvres appuyées sur le nylon noir, je dépose baiser après baiser sur le pied de ma tourmenteuse. La rousse ne profère pas un son. Seuls, le cliquetis de sa souris et le ronronnement de l’imprimante expulsant imprimé après imprimé percent le silence de la pièce. Un besoin irrésistible s’empare de moi. Une envie impérieuse de glisser mon doigt entre les lèvres de mon sexe. À la torture, mon souffle s’accélère. L’horrible odeur de pieds s’imprègne dans mes narines. Discrètement, mon index progresse au cœur de mon intimité détrempée. Jamais, au grand jamais, je n’ai ressenti un tel désir.

« La semelle, maintenant. »

J’obéis servilement en tendant désespérément mon doigt pour atteindre mon clitoris impatient. Ses chaussures sont poussiéreuses et le contact avilissant du cuir rêche et usé ajoute à mon humiliation. L’orgasme, si longtemps contenu, monte brusquement au creux de mes reins, menaçant de déferler en moi, avec la puissance d’un torrent ayant rompu ses digues. Du bout de l’ongle, j’effleure mon petit appendice en feu.

Soudain, une douleur fulgurante explose au milieu de mon dos.

« Qui t’a permis de te tripoter ? Petite cochonne. »

La douleur, ajoutée à la surprise, sont telles que je me redresse en grimaçant. Un nouveau coup me scie la hanche gauche. Je sursaute en tendant mes mains devant moi, dans un geste dérisoire de protection. Mes yeux se noient de larmes.

« Est-ce que je t’ai demandé d’arrêter ? Embrasse ma semelle immédiatement. » Dit-elle en armant une nouvelle fois son bras.

Terrorisée, je m’empresse de me remettre à l’ouvrage, ongles crispés sur mes fesses. Elle n’a pas bougé, se contentant de me flageller avec toute la force dont elle disposait. La douleur cuisante relègue le désir qui me taraude aux tréfonds de ma libido.

« Petite d’idiote ! » Rajoute-t-elle d’un ton méprisant. « Tu croyais que je ne me doutais pas de ton petit manège ? Sache qu’aucun de tes faits et gestes ne peut m’échapper. Tiens, regarde par ici. »

De sa cravache, elle me tapote la joue droite pour me faire tourner la tête. Sur ma gauche, un gros plan de mon visage occupe tout l’écran. La définition est telle que je distingue mes larmes. Mon maquillage a coulé. Un clic, et l’image de mon dos se substitue à la précédente. Une estafilade rouge, boursouflée, tranche avec la blancheur de ma peau, visible comme le nez au milieu de la figure.

« Madame va être furieuse contre toi. Je n’aimerais pas être à ta place quand elle va savoir ça. »

Cette nouvelle révélation me plonge dans un abyme de perplexité. Je comprend mieux l’inquiétude de Lisette quand elle redoutait les caméras dans l’infirmerie et les douches. Big-Brother is watching you…

« Tout le manoir est sous surveillance électronique. Tu es filmée en permanence et tout est enregistré sur disque dur. Je visionne tous les fichiers avant de les sélectionner pour Madame. Le moindre manquement sera implacablement châtié avec la plus grande sévérité. J’attends avec impatience qu’elle te confie à mes bons soins. J’ai hâte de m’amuser avec ton joli petit corps de vicieuse. »

Un immense désespoir m’envahit. Mon dos et ma hanche me font extrêmement souffrir. Je m’imagine, nue, entravée et écartelée, livrée aux pires tortures que cette femme sadique pourrait m’infliger. Mon sang se glace. Une fois, elle m’a torturée avec un briquet… J’ai eu des cloques pendant plusieurs jours… Le souvenir des paroles de Lisette me fait l’effet d’une douche froide. Tout mon corps se couvre de chair de poule. 

« Tiens. » Dit-elle en me tendant un imprimé à entête de l’agence de mannequins. « Lis ça. » 


ANGELS

Mannequins

 

 

 

Nom :

Prénom :

Adresse :

 

 

 

Par la présente, j’autorise toute personne, mandatée par, ou travaillant pour l’agence "ANGELS Mannequins" à me photographier et à me filmer quel que soit le procédé utilisé. De la même manière, j’autorise Madame Irène de Villemonble, Duchesse de Villemonble, représentante et directrice générale de l’agence : "ANGELS Mannequins" à exploiter mon image sous quelque forme que ce soit y compris commerciale. En rémunération de ces services, je reconnais bénéficier et avoir bénéficié du soutien financier et moral de la Duchesse de Villemonble à qui je donne tous pouvoirs pour gérer ma carrière et  mener notre relation, qu’elle soit professionnelle ou privée comme elle l’entend. En aucun cas, je ne me pourrais me retourner contre elle ou l’agence "ANGELS Mannequins", quelle que soit l’issue de cette relation.

Je certifie être majeure et consentante, en pleine possession de mes moyens et agir en connaissance de cause.

 

 

 

 

Fait à le

 

Signature

 

 

 


« Lis à voix haute, remplis les rubriques et signe. » Dit-elle en me tendant un magnifique stylo de marque. « Dépêche-toi, nous n’allons pas y passer la soirée. »

Elle se lève et me contourne. Du bout des ongles, ses doigts effleurent les marques de cravache qu’elle m’a infligées. Malgré moi, je me met à geindre piteusement.

« Contente toi de lire au lieu de gémir comme une petite chienne. »

Je continue ma lecture avec le sentiment d’être revenue sur les bancs de l’école, confrontée à une institutrice tyrannique. Sa main descend sur mes fesses et les caresse longuement, délicieusement, avant de s’aventurer entre elles.

« Tu mouilles comme une fontaine. »

Un coup d’œil sur l’écran me révèle mon visage, rouge pivoine. Du bout de l’ongle, elle agace longuement mon anus pendant que je m’acquitte de ma tâche. D’une simple signature, je viens de donner tous pouvoirs à Madame de Villemonble pour utiliser comme bon lui semble toutes les vidéos compromettantes qu’elle a fait de moi.

« Bien. Ce n’est pas trop tôt. » Dit-elle en m’arrachant l’imprimé des mains. « Nous n’en avons pas terminé pour autant. » Après s’être rassise tranquillement dans son fauteuil, elle me tend une pile de documents et un classeur. « Tourne-toi dans l’autre sens et classe les dans les pochettes pendant que je vérifie si tu n’as pas fait d’erreur. »

Le classeur est rempli de pochettes transparentes. Je me retourne et me prosterne pour accomplir le travail. Je dois prendre les feuilles une par une et les ranger à tour de rôle. Il y en a une bonne centaine. Sur chacune d’elles, figure une description minutieuse des obligations auxquelles je devrais me soumettre, les interdictions qui me sont imposées, les différentes positions que je devrais adopter à la demande, les tenues qui me sont autorisées et celles qui me sont interdites.

Pendant ce temps, elle promène sa cravache dans mon entre fesses, s’amuse à explorer mon intimité du bout des doigts. Ces manipulations me troublent et plusieurs fois, je laisse échapper une feuille. Maladresse aussitôt sanctionnée par un coup de cravache distrait ou une claque sur les fesses.

« Ce que tu peux être maladroite. À croire que tu le fais exprès pour être punie… »

Que s’imagine-t-elle ? Je fais de mon mieux pour accomplir ma besogne le plus rapidement possible mais l’état d’excitation perpétuelle auquel elle me réduit m’empêche de me concentrer correctement. Parfois, elle introduit ses doigts à l’entrée de mon sexe ou de mon anus. Ou bien, sadiquement, elle frotte très lentement ses ongles contre mes muqueuses, s’amusant à me griffer légèrement. Mais la douleur n’est pas au rendez-vous, mon désir est si fort que mes sécrétions me préservent du supplice en lubrifiant mes chairs.

Les dernières feuilles constituent un contrat de soumission, qui s’étale sur une dizaine de pages. Je n’ai pas le temps de le lire.

« Donne-moi ça. » Me dit-elle, une fois mon travail terminé.

Elle range le classeur dans un tiroir et se saisit de ma laisse. D’un geste sec, elle me fait descendre du bureau et, sans un mot, m’entraîne hors de la pièce.

 

 

À venir : Première soirée avec Madame.


perverpeper@ifrance.com

Vous pouvez trouver les illustrations sur mon site : http://www.perverpeper.com

Par Perverpeper - Publié dans : Récits - Communauté : Histoire érotique
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